Polyvalence (2005)
Cette série de portraits d'une seule et même personne sous divers angles de vue, dans diverses positions représente le métier de la laborantine. A l'heure de l'exploration du numérique, la série entame une consistance sociologique car on note le passage très net de l'argentique au numérique, du film gélatine à la carte SD. Tout est rattaché à l'idée de la vitesse d'exécution. D'une heure, on est passé à 30mn puis au tout de suite. Le client obtient rapidement ses tirages choisis sur écran tactile.

Dans mon travail, il ne s'agit pas de faire une série d'un même lieu mais d'associer les images qui montrent l'exécution d'un métier. Une personne pour 36 tâches.

J'interroge l'ambiguïté que nous propose le mot de la polyvalence inséré dans le contexte du travail celui-ci devient une qualité à double tranchant. Un individu capable d'exécuter certes différentes missions, mais surtout d'occuper différentes fonctions autres que celles strictement nécessitées dans son poste. Je montre une salariée dans un emploi dit de services.